Une récente étude menée par l’Institut danois du cancer a révélé que les stérilets hormonaux pourraient être associés à un risque accru de cancer du sein. Selon une enquête, 53% des femmes ignorent les dangers liés à cette maladie, soulignant la nécessité d’une plus grande sensibilisation.
Le stérilet hormonal : une méthode de contraception en plein essor
Le rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé indique que 71,9% des femmes de 15 à 49 ans ont recours à des méthodes contraceptives. Parmi elles, 25,9% optent pour un dispositif intra-utérin (DIU), qu’il soit en cuivre ou hormonal. En France, le stérilet hormonal, reconnu pour son efficacité à 99,8%, libère un progestatif qui épaissit les sécrétions cervicales pour empêcher le passage des spermatozoïdes. Le renouvellement du dispositif doit avoir lieu tous les cinq ans.
Il est essentiel de noter que bien que la pilule contraceptive orale soit encore la méthode la plus utilisée (36,5%), le débat sur la sécurité des contraceptifs existe depuis plusieurs années, avec des cas notables d’accidents thrombo-emboliques associés à certaines pilules. En raison de ces inquiétudes, une partie croissante de la population féminine se tourne vers des alternatives, ce qui inclut le stérilet hormonal, récemment associé à un risque de cancer du sein dans une étude danoise.
Cancer du sein et stérilet : des résultats préoccupants
L’étude danoise a suivi 78 595 femmes âgées de 15 à 49 ans utilisatrices de DIU au lévonorgestrel pendant sept ans, comparées à un groupe similaire n’utilisant pas de contraception. Les résultats indiquent que celles avec un stérilet hormonal présentent un risque accru de 40% de développer un cancer du sein, avec environ 14 cas pour 10 000 femmes. Cependant, il est important de rappeler que la maladie reste rare chez les femmes de moins de 50 ans, et encore plus pour celles de moins de 30 ans. Les risques semblent augmenter pour celles qui utilisent le DIU depuis plus de cinq ans, avec 17 cas supplémentaires enregistrés pour 10 000 femmes.
Les risques associés aux stérilets hormonaux
Bien que les stérilets hormonaux présentent un risque accru de cancer du sein, il convient de considérer que tous les contraceptifs à base de progestatifs comportent un risque similaire, estimé entre 20 et 30%. Ce risque semble plus prononcé chez les femmes de 35 ans et plus, tandis que pour les jeunes femmes, l’impact reste relativement faible. Les risques liés aux DIU doivent être mis en balance avec d’autres facteurs de risque tels que la consommation d’alcool, la nicotine et l’obésité.
Cependant, selon les professionnels de santé, les DIU présentent de nombreux avantages, notamment leur grande efficacité en matière de contraception. Ils peuvent également diminuer les risques de cancer des ovaires et de l’endomètre. Il est vital de discuter avec un médecin pour envisager d’autres méthodes contraceptives, particulièrement si des cas de cancer du sein sont présents dans les antécédents familiaux.