« Effeuillage burlesque : une fusion surprenante entre culture pop et sexualité »

L’éffeuillage burlesque : un nouveau souffle dans la culture populaire

Le cabaret néo-burlesque s’est fait une place dans la culture populaire avec des spectacles inspirés par des franchises comme Star Wars. En effet, des danseuses déguisées en Princesse Leia s’effeuillent aux côtés de robots R2D2 et Chewbacca se lance dans des chorégraphies sexy, offrant ainsi une fusion inattendue entre la science-fiction et le burlesque.

Le show « The Empire strips back », actuellement au Théâtre du Gymnase Marie Bell, met en scène des danseuses et danseurs se dévêtissant le temps d’une chanson dans les décors de la saga culte. Ce spectacle original et décalé attire particulièrement les femmes qui se laissent emporter par l’énergie des artistes et les encourage activement tout au long de la performance.

Le renouveau de l’effeuillage burlesque

L’effeuillage néo-burlesque est issu de la contre-culture américaine des années 1990 et s’est fait connaître du grand public grâce aux performances de l’artiste américaine Dita von Teese dans les années 2000. Depuis, il a été mis en avant dans des films comme « Burlesque » avec Christina Aguilera et Cher, ainsi que dans la série Netflix « Riverdale ». Jean Paul Gaultier a également consacré une partie de sa revue Fashion Freak Show à cette pratique.

Une pratique de plus en plus populaire et inclusive

Le burlesque attire aujourd’hui un public plus jeune, de 20 à 35 ans, contrairement à un passé où les pratiquantes étaient majoritairement des femmes ayant passé la quarantaine. Cette évolution s’explique par l’envie de se libérer par le corps, qui est souvent liée à l’après Covid et à la quatrième vague du féminisme marquée par le mouvement #MeToo. De plus en plus de femmes trouvent dans le burlesque une forme de puissance et de confiance en soi, dans un milieu où la sororité est valorisée.

Le burlesque se veut également plus inclusif, que ce soit en termes de diversité corporelle ou d’orientation sexuelle. Les scènes LGBTQ+ sont de plus en plus nombreuses, et cette pratique revendique davantage de valeurs. Les spectateurs constatent également un changement de regard sur le corps des femmes, avec une revendication de devenir sujet et d’assumer pleinement leur corps.

Les différentes approches du burlesque

Les cabarets mythiques comme le Crazy Horse et le Moulin Rouge intègrent désormais des numéros d’effeuillage burlesque, tout en conservant leur esthétique d’origine. Le Crazy Horse, après s’être éloigné de cette pratique à partir des années 1960, a renoué avec en invitant Dita Von Teese en 2006. Au Paradis Latin, on revendique également une vision de la féminité plus large en s’éloignant de l’image de la grande blonde classique.

Cette évolution du burlesque se reflète également dans le public, avec une représentation féminine qui dépasse la moitié de la salle, selon les directeurs des cabarets. Le Moulin Rouge, qui attire une clientèle internationale d’environ 35 à 45 ans, préserve cependant l’authenticité du French Cancan, élément central de son identité.

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