À la découverte de la scatophilie : comprendre un désir atypique

À la découverte de la scatophilie : comprendre un désir atypique

La scatophilie, qui consiste à trouver de l’excitation sexuelle dans tout ce qui est lié aux excréments, est souvent entourée d’un fort tabou. Quelles en sont les implications psychologiques ? Quels en sont les risques ? Décryptons ce phénomène avec l’aide d’Alain Héril, sexothérapeute et psychanalyste.

Sommaire

  1. Définition : Qu’est-ce que la scatophilie ?
  2. La scatophilie est-elle une déviance sexuelle ?
  3. Comment expliquer la scatologie et la scatophilie ?
  4. Quelle différence avec la coprophilie ?
  5. Quels sont les risques de la scatophilie ?

Définition : Qu’est-ce que la scatophilie ?

Le terme scatophilie vient du grec « skatos » signifiant excréments et « philia » qui désigne l’amour ou l’affection. Il s’agit donc d’une attirance pour les excréments, englobant divers comportements sexuels qui peuvent y être associés. Alain Héril précise que ce n’est pas nécessairement lié à des rapports sexuels ; cela peut également se manifester par une excitation liée au discours sur la scatologie, au jeu avec les excréments, ou même à l’ingestion (coprophagie).

La scatophilie est souvent liée à un intérêt marqué pour l’analité. Cela peut inclure des pratiques sexuelles telles que la sodomie ou le fist-fucking, rendant la scatophilie semblable à un fétichisme des excréments.

La scatophilie est-elle une déviance sexuelle ?

Le terme déviance sexuelle a été largement remplacé par le concept de « paraphilie », qui se réfère à des intérêts sexuels atypiques. Alain Héril souligne que la scatophilie, tant qu’elle reste une pratique parmi d’autres et n’entraîne pas obsessivité, n’est pas nécessairement problématique. Cependant, si cette pratique devient centrale dans la vie sexuelle d’une personne, perturbant son épanouissement, elle peut être considérée comme pathologique.

Comment expliquer la scatologie et la scatophilie ?

Les paraphilies, dont fait partie la scatophilie, peuvent souvent trouver leur origine dans des expériences vécues durant l’enfance ou l’adolescence. Alain Héril évoque que certaines personnes ayant subi des abus sexuels tentent de reproduire des scénarios connus pour mieux en comprendre la nature, cherchant ainsi à retrouver un certain contrôle sur ces expériences traumatiques.

Quelle différence avec la coprophilie ?

Le terme coprophilie, dérivé du grec « kopros » (excrément), est souvent utilisé comme synonyme de scatophilie. Cela fait référence à l’attirance envers les excréments, et dans un contexte biologique, à des organismes se développant sur ceux-ci.

Quels sont les risques de la scatophilie ?

Les principaux risques associés à la scatophilie sont d’ordre infectieux. Les matières fécales peuvent contenir diverses bactéries, virus et parasites pouvant causer des maladies graves. La manipulation ou l’ingestion de telles matières fécales expose à des infections gastro-intestinales, des troubles digestifs, et à diverses maladies transmissibles, notamment l’hépatite A et certaines maladies sexuellement transmissibles.

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