Imaginez pouvoir déterminer l’issue d’une relation grâce à une simple équation mathématique. C’est ce que propose un mathématicien britannique dont les recherches attirent l’attention pour leur capacité à prédire les divorces avec un taux d’exactitude de 94%. Le professeur James Murray de l’université d’Oxford a mis au point cette formule étonnante qui pourrait bien changer notre compréhension des dynamiques de couple.
La méthode scientifique derrière la formule
Ce projet ambitieux est le fruit d’une collaboration entre James Murray, mathématicien réputé, et John Gottman, psychologue. Ensemble, ils ont filmé des couples engagés dans des relations à long terme durant des séances de disputes mesurant 15 minutes. Durant ces enregistrements, ils ont observé et noté minutieusement divers paramètres physiologiques tels que la fréquence cardiaque, la pression artérielle, ainsi que des indicateurs comportementaux tels que les expressions faciales et la conductance cutanée.
En plus de ces mesures, les chercheurs ont évalué les comportements comme l’utilisation de l’humour, l’ouverture d’esprit ou au contraire la condescendance et l’agressivité. Ces multiples données ont permis à Murray de formuler une équation précise destinée à anticiper le risque de divorce chez un couple.
Comprendre l’équation : Y = X + Z + R
Pour les néophytes en mathématiques, ce genre d’équation peut sembler déroutant. Voici de quoi elle retourne : dans cette formule, Y représente la réponse d’un partenaire, influencée par trois variables distinctes. X définit l’humeur du partenaire lorsqu’il est seul, Z lorsqu’il est avec son conjoint, et R traduit le « seuil de négativité », c’est-à-dire le point à partir duquel un individu commence à s’agacer au sein d’une conversation.
L’importance du seuil de négativité
Une notion essentielle mise en lumière par cette étude est ce qu’on appelle le « seuil de négativité ». Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est souvent lorsque ce seuil est bas que les couples ont tendance à vivre des relations plus durables. Les partenaires aux seuils de négativité peu élevés s’accordent davantage pour dissiper les conflits plutôt que de les laisser en suspens, ce qui accroît leur communication et leur entente globale.
On constate que des relations dans lesquelles les partenaires peuvent exprimer librement leurs frustrations, tout en restant constructifs, entraînent généralement des interactions plus saines et un lien renforcé.
Plus qu’une simple équation
Bien que cette équation offre une nouvelle perspective sur les interactions de couple, il est crucial de la considérer comme un outil parmi d’autres pour améliorer la communication et non comme une solution miracle. La qualité d’une relation dépend de nombreux facteurs, y compris des valeurs partagées, des objectifs personnels et des expériences de vie. Une approche équilibrée, qui ne se base pas uniquement sur des formules mathématiques, demeure essentielle.
En conclusion, si cette découverte mathématique offre une façon novatrice d’aborder les problèmes de couple, elle ne doit pas remplacer l’importance du dialogue ouvert et continu entre partenaires. En fin de compte, chaque relation est unique et mérite une attention personnalisée.
