La levrette, une connotation animale et dégradante
La position de la levrette a longtemps été perçue comme dégradante dans notre société occidentale. Cette image provient de son association avec une vision bestiale et d’une domination patriarcale. Au Moyen Âge, l’Église la condamnait, la jugeant perverse et animale. De plus, la pornographie mainstream a contribué à perpétuer une vision patriarcale et misogyne de cette position, où la femme est réduite à son postérieur et objetifiée. Cependant, il est important de souligner que la levrette n’est humiliante que si on la rend humiliante. Elle peut être pratiquée avec douceur et complicité, sans brutalité ni puissants coups de reins. Il est possible d’y trouver du plaisir en restant respectueux des désirs et du consentement de chaque partenaire.
Loin des yeux, loin du cœur ?
La levrette, également connue sous le nom de doggy-style, est une position qui interdit tout contact oculaire, ce qui peut remettre en question l’intimité partagée dans un rapport sexuel. On a tendance à opposer cette position à la position du missionnaire, la qualifiant de plus bestiale et déchaînée. Cependant, il est important de noter que la levrette peut aussi être tendre et pleine de bienveillance. Des gestes de tendresse tels que des massages, des caresses et des baisers peuvent accompagner cette pratique. De plus, en se concentrant sur son propre plaisir sans contact visuel, certaines personnes peuvent se sentir plus à l’aise et se laisser aller à plus de lâcher-prise. Ainsi, la levrette peut être une expérience romantique et sensuelle si les partenaires y consentent mutuellement.
Réinventer la levrette
La levrette ne se limite pas à une simple pénétration passive. Elle peut être réinventée et adaptée aux désirs et besoins de chaque personne. Certaines femmes apprécient cette position car elle permet une stimulation externe du clitoris en même temps qu’une stimulation interne par la pénétration vaginale. De plus, il est important de souligner que la levrette ne se restreint pas aux rapports sexuels hétérosexuels. Deux femmes peuvent tout à fait pratiquer cette position. Il est donc primordial de se questionner sur les motivations et les désirs personnels lors de la pratique de la levrette. La clé réside dans le consentement mutuel, le respect du corps et des envies de chacun. Lorsqu’elle est pratiquée de manière épanouissante et revendiquée, la levrette peut être considérée comme un acte féministe, exprimant une liberté sexuelle affirmée et une écoute totale des désirs individuels.