La montée en puissance du gooning
Attraction croissante sur internet, le gooning devient un phénomène dont l’écho ne cesse de se répercuter sur le web. Cette pratique sexuelle, ayant perçue un essor notable durant la période du confinement liée au Covid-19, a vu ses requêtes grimper de façon exponentielle. Selon le Sensuali’s Kink Index, une enquête récente rapporte une augmentation de 778 % des recherches sur Google en l’espace de cinq ans. Et si le terme éveille votre curiosité, il se pourrait bien que vous ne soyez pas le seul à vous questionner sur ses contours.
Qu’est-ce que le gooning?
Le gooning s’apparente à une forme de masturbation prolongée, dont l’objectif est d’atteindre un état quasi hypnotique de plaisir. En pratique, cela se traduit par l’acte de retarder volontairement l’orgasme par une série d’interruptions, renouvelées aussi souvent que désiré, afin de prolonger l’euphorie et la montée de désir. La sexologue Ness Cooper, dans un entretien avec le média Metro, décrit cette technique comme une variante intense du « edging« . Les participants peuvent ainsi s’engager dans des sessions de plaisir indeffinies, faisant monter l’excitation à son paroxysme.
Une pratique adaptable et inclusive
Un des attraits principaux du gooning réside dans sa flexibilité. Initialement prisé par les adeptes de BDSM pour ses aspects de contrôle, il s’est vite démocratisé pour s’intégrer à diverses pratiques sexuelles. Que ce soit en solo, avec un partenaire ou même en groupe, le gooning peut être adopté quelles que soient les préférences ou orientations sexuelles de chacun, et indépendemment du genre. L’utilisation de sextoys n’est pas requise, mais peut s’avérer être un ajout intéressant pour certains. Cette versatilité fait du gooning une pratique sans discrimination, accessible et modulable.
Des bienfaits contre le stress ?
La puissance du gooning ne se limite pas à son aspect ludique; il pourrait également jouer un rôle dans l’allègement du stress. Selon Ness Cooper, qui a approfondi le sujet pour le Metro UK, les hormones libérées avant, pendant, et après un orgasme prolongé concourraient à la réduction du stress, contribuant ainsi à un état de bien-être. Ce qui ne manque pas de soulever une interrogation intéressante : le gooning pourrait-il rivaliser avec des pratiques de relaxation plus conventionnelles telles que la méditation ? L’approfondissement de cette vertu pourrait potentiellement ouvrir de nouvelles perspectives sur les méthodes de gestion du stress.
Que les amateurs de plaisirs prolongés se rassurent, l’ascension fulgurante du gooning indique qu’il est là pour durer, transformant les sessions intimes en voyages émotionnels et sensoriels singuliers. Alors que la quête d’épanouissement personnel s’entremêle souvent avec le besoin de nouveauté, le gooning se présente comme une expérience à la fois intime et partagée, qui pourrait bien changer la donne des habitudes sexuelles contemporaines.