Le harcèlement sexuel sur la voie publique reste malheureusement une réalité pour de nombreuses femmes à travers le monde. En cette Journée internationale des droits des femmes, la question de la sécurité dans les espaces publics est plus pertinente que jamais. Une étude d’Ipsos révèle qu’environ 80% des femmes ont fait l’expérience de formes variées de harcèlement sexuel en extérieur, et seulement 20% ont reçu de l’aide lors de ces incidents. Ces chiffres attestent de la nécessité de trouver des solutions pour prévenir et combattre ce fléau.
Présentation de l’application Sorority
Dans ce contexte, l’application Sorority s’avère être un outil précieux. Lancée en 2020 par Priscillia Routeur-Trillard, cette application est un système d’entraide permettant aux femmes de se soutenir mutuellement en cas de danger. Lorsqu’une utilisatrice se sent menacée, elle peut envoyer une alerte à jusqu’à 50 autres femmes situées à proximité. Elles peuvent alors intervenir rapidement, en rejoignant la personne en détresse, en appelant pour dissuader l’agresseur ou en fournissant un soutien moral. Cette réaction immédiate peut s’avérer cruciale pour détourner l’attention de l’harceleur et assurer la sécurité de la victime.
Le réseau de solidarité s’étend
L’efficacité de Sorority repose sur le nombre de ses utilisatrices. Avec près de 90 000 membres actifs, la communauté crée un réseau significatif d’assistance, particulièrement dans les zones urbaines densément peuplées. Pour renforcer cette dynamique, à l’occasion du 8 mars, l’association THE SORORITY FOUNDATION a fait part d’une collaboration renforcée avec la police et la gendarmerie pour une meilleure reconnaissance de l’application. Cette initiative permettra aux utilisatrices de ne pas perdre de temps précieux à expliquer l’application en situation d’urgence et garantira une intervention rapide des forces de l’ordre.
L’engagement des buralistes comme lieux refuges
Une approche complémentaire pour apporter du soutien aux victimes de harcèlement de rue émerge également : la conversion des bureaux de tabac en safe places. Grâce à une initiative de la Française des jeux (FDJ), 29 000 points de vente sont désormais prêts à devenir des refuges pour les femmes dans le besoin. Suite à une expérimentation réussie dans plusieurs villes, les gérants sont formés pour accueillir, rassurer et aider les femmes à trouver du réconfort et de l’assistance en urgence. Ces commerces bien répartis sur le territoire offriront une solution pratique et accessible.
Les buralistes formés pourront être identifiés grâce à l’application Umay, qui localise ces lieux sûrs. Ce réseau d’entraide étendu offre une nouvelle ligne de défense contre les dangers du harcèlement de rue, donnant aux femmes non seulement une manière de signaler une situation d’urgence mais aussi un endroit sûr où se réfugier si nécessaire.
