Illustration d'une mère divorcée se battant pour la garde de son enfant, représentant l'injustice du syndrome d'aliénation parentale avec des symboles de désespoir, de justice et de lutte, dans un style artistique émouvant.

Le Combat des Mères Divorcées Contre le Syndrome d’Aliénation Parentale

« Ils m’ont traitée de folle, de mère malveillante, négligente ». Lorsque Sandra a accusé le père de son enfant d’avoir abusé sexuellement de ce dernier, elle a fait face à une accusation par les autorités colombiennes, l’accusant d’avoir manipulé son fils.

Cette situation tragique soulève la problématique du syndrome d’aliénation parentale (SAP), une notion de plus en plus contestée par la communauté scientifique. Bien qu’invoqué dans les litiges de garde d’enfants, notamment ceux mettant en cause des abus, ce syndrome n’a aucune base scientifique fiable.

« Faire taire l’enfant »

« Au début, je me suis demandé si j’étais vraiment folle« , confie Sandra, qui s’exprime sous pseudonyme par peur de représailles. Elle raconte comment elle a été accusée de vouloir nuire à la relation entre son fils et son père.

Le SAP est fréquemment utilisé comme argument dans les affaires familiales, souvent par des pères, pour déconsidérer les plaintes des mères concernant des abus. Des experts de l’ONU et d’autres organisations défendent que son emploi dans les tribunaux constitue une forme de violence contre les femmes.

Des pays comme l’Argentine, le Brésil, et la France ont également vu le SAP être utilisé dans des affaires similaires, malgré son rejet par des organismes tels que l’Organisation mondiale de la santé.

Maria Paula Chicurel, psychologue légiste, souligne l’absence de fondement scientifique du SAP, déclarant: « C’est une stratégie pour faire taire l’enfant, et pour détourner l’attention vers un prétendu conflit de couple« .

Décision sans précédent en Colombie

En juillet, le groupe féministe Sisma Mujer a saisi la Commission interaméricaine des droits de l’homme pour dénoncer l’utilisation du SAP dans plusieurs affaires de garde. En novembre 2023, la Cour constitutionnelle colombienne a confirmé l’interdiction de l’utilisation du SAP dans les procédures judiciaires, soulignant qu’il n’est pas valide en cas de violences intrafamiliales.

Cette décision a permis à Sandra de récupérer la garde de son fils, mais la peur demeure parmi d’autres femmes qui redoutent de perdre leurs enfants à cause de telles accusations.

Camila, une autre mère, raconte être menacée par une autorité de lui retirer ses filles après avoir dénoncé des comportements répréhensibles du père. Des médias ont rapporté des allégations de corruption dans le système judiciaire, où le SAP serait utilisé comme un outil pour favoriser certains pères sur des bases financières.

Il est impératif que les droits des femmes et des enfants soient protégés dans le cadre des litiges de garde, et que des mesures soient prises pour abolir l’utilisation du SAP tant qu’il reste une menace pour la sécurité et le bien-être des enfants.

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