La réponse sexuelle : qu’est-ce que c’est ?
Dans notre société, le sexe reste un sujet tabou et la modélisation mathématique d’une réponse sexuelle a jusqu’à présent été absente en raison d’un manque de données précises. Pour mieux comprendre l’effet physiologique et psychologique de l’orgasme, des chercheurs ont développé le premier modèle mathématique d’une réponse sexuelle chez les hommes adultes. La réponse sexuelle humaine, telle que mise en évidence par Masters et Johnson, est une séquence de changements physiologiques se produisant dans l’organisme pendant les rapports sexuels, comprenant : l’excitation, le plateau, l’orgasme, et la résolution (phase pendant laquelle l’excitation redescend).
Une modélisation mathématique
Les chercheurs ont intégré dans leur modèle phénoménologique de nombreuses formules mathématiques tout en prenant en compte de nombreux paramètres au fil des résultats tels que la durée moyenne d’un rapport sexuel, le nombre de mouvements, le nombre d’érection par jour, et l’impact du bruit environnant. Pour que le modèle mathématique puisse reproduire qualitativement toutes les caractéristiques essentielles à la réponse sexuelle chez l’homme, l’excitation sexuelle a été représentée comme un système de deux équations différentielles ordinaires couplées. Les deux variables représentent les niveaux actuels d’excitation physiologique et psychologique pendant les rapports sexuels.
Que révèle ce modèle mathématique ?
Après avoir étudié attentivement la trajectoire orgasmique après que l’homme ait atteint l’orgasme, les chercheurs ont remarqué qu’immédiatement, l’excitation chute. Grâce à la modélisation, le cycle de la réponse sexuelle commence par une excitation initiale rapide, suivie d’une croissance régulière mais plus lente de l’excitation pendant la phase de plateau. Puis, la trajectoire franchit soit le seuil orgasmique et l’orgasme sera suivi d’une résolution, soit la résolution se produira sans qu’un orgasme soit atteint. Contrairement à la théorie originale de Masters-Johnson, qui supposait que l’excitation restait constante pendant la phase de plateau, dans notre modèle, elle continue de croître, bien qu’à un rythme plus lent, détaillent les chercheurs.
Conclusion
Ce modèle mathématique phénoménologique de la réponse sexuelle masculine permet de mieux comprendre le processus de l’orgasme chez l’homme en prenant en compte tous les paramètres. En intégrant une réponse sexuelle féminine à ce modèle mathématique, les chercheurs espèrent approfondir leur étude pour améliorer notre compréhension de la sexualité. Cette recherche exploratoire présente des perspectives intéressantes pour une future utilisation en clinique, en éducation sexuelle, ou encore pour le développement de nouvelles technologies.
