« La face sombre du porno : une enquête révèle sa toxicité »

Le porno serait à l’origine d’une sexualité toxique selon une enquête inédite

Une enquête réalisée par le pôle Genre, Sexualités et Santé Sexuelle de l’Ifop révèle que la pornographie contribue à véhiculer des idées malsaines et une « sexualité toxique » associant violence, non-consentement et domination masculine. Les résultats de cette enquête interviennent alors que le projet de loi numérique visant à lutter contre les sites pornographiques non régulés fait actuellement débat.

Le consentement tout simplement piétiné dans le porno

La première donnée marquante de cette enquête concerne le manque de respect du consentement dans la pornographie. En effet, une large majorité des hommes amateurs de pornographie interrogés estime qu’il est normal de faire l’amour pour faire plaisir à son partenaire, même en l’absence d’envie. De plus, certains pensent qu’ils ne sont pas obligés de demander l’accord de leur partenaire avant d’entamer une relation sexuelle. Ces stéréotypes sexistes persistent malgré les mouvements #MeToo et la révolution féministe actuelle. Il est alarmant de constater que même certaines femmes ont été initiées contre leur gré à des pratiques sexuelles issues de la culture pornographique.

Violence et domination sont banalisées dans le porno

La deuxième révélation importante de cette étude concerne la perpétuation de la violence et de la domination à l’égard des femmes dans le porno. Les hommes interrogés estiment en majorité que beaucoup de femmes aiment être dominées et prendre du plaisir lors de rapports sexuels violents. De plus, une partie des hommes associent la taille du pénis à la satisfaction sexuelle des femmes. Ces croyances malsaines persistent en 2023, malgré les avancées sociales et les prises de conscience.

Les corps montrés, vecteurs de complexes

Une autre problématique soulevée par cette étude est le rapport au corps des consommateurs de pornographie. Les hommes initiés précocement au porno estiment qu’il est normal qu’un homme ne pratique pas de cunnilingus si la vulve de sa partenaire n’est pas épilée intégralement. De plus, les amateurs réguliers de pornographie en ligne pensent que les femmes préfèrent les hommes avec un gros pénis. Ces représentations du corps véhiculées par le porno peuvent entraîner des complexes et des normes inaccessibles pour de nombreux individus.

Le pire du patriarcat à portée des plus jeunes

Il est urgent de renforcer les conditions d’accès aux sites pornographiques, car la consommation de ce contenu par les jeunes favorise les violences symboliques, psychologiques et physiques subies par les femmes dans leur vie intime. Il est alarmant de constater que des enfants dès l’âge de 10 ans sont exposés à ces images. Le porno normalise des pratiques toxiques, telles que l’absence de consentement, les pratiques humiliantes et de soumission. Il est impératif qu’une loi numérique soit mise en place pour contrôler l’accès des plus jeunes à la pornographie sur leurs multiples écrans.

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