La sidération psychique lors des viols : comment aider les victimes ?

La sidération psychique pendant un viol

Près de 30% des femmes seront victimes d’agression sexuelle ou de viol au moins une fois dans leur vie, et parmi celles qui s’y sont rendues aux urgences, 70 % ont déclaré qu’elles étaient incapables de bouger ou de crier pendant leur agression. Les scientifiques ont discuté d’une immobilité involontaire chez les victimes d’agression sexuelle et ont tenté d’expliquer le phénomène de sidération psychique qui se produit chez une majorité de victimes de viol, dans une étude publiée dans la revue Nature Human Behaviour. L’étude a été la première à décrire scientifiquement les raisons de cette immobilité prolongée.

Comment se produit la sidération psychique chez les victimes de viol

L’étude a démontré que lorsque le cerveau est confronté à la peur et à la menace, il peut bloquer les circuits neuronaux qui permettent à la personne de contrôler les mouvements de son corps. Ce mécanisme naturel a été observé chez les animaux qui se figent en réponse à une menace légère pour déclencher ensuite une réaction de combat ou fuite. À exposés à une menace sévère, ces animaux peuvent rester figés pendant une période prolongée, avec un corps complètement immobilisé ou très souple. Ce mécanisme est également présent chez les êtres humains. Les témoignages de nombreuses victimes d’agression sexuelle attestent souvent qu’elles étaient incapables de bouger ou de crier même sans contrainte physique.

Des causes scientifiques doivent être reconnues par le droit

Les résultats de cette étude remettent en question la notion de consentement dans le cadre du viol ou de l’agression sexuelle. Les mécanismes neuroscientifiques à l’origine de cet état de sidération psychique pourraient permettre d’éviter toute accusation de la victime pour son absence de réaction. Les chercheurs soulignent que l’absence de lutte ne devrait pas être considérée comme une indication de consentement. Ils espèrent que l’immobilité involontaire sera dans un avenir proche considérée comme un moyen de défense et non plus comme une indication de consentement. Les victimes ne sont pas en mesure de contrôler leur corps lorsqu’il s’agit de leur survie ce qui doit être reconnu par le droit.

Les implications de la reconnaissance de la sidération psychique pour les victimes

Le phénomène de la sidération psychique est connu cliniquement et biologiquement depuis 30 ans et de nombreuses études l’ont démontré auparavant et on a pu l’observer sur des IRM cérébrales. Cependant, il faut toujours justifier leur comportement de sidération des victimes de viol alors que ce phénomène est largement documenté d’un point de vue clinique et biologique. L’étude est une énième preuve de la nécessité de faire comprendre que le comportement de sidération n’est pas du consentement dans le but de tenir les responsables de l’agression sexuelle et du viol. La reconnaissance de la sidération psychique permet également de mettre fin à la culpabilisation de la victime.

Comment aider les victimes de viol

La prise en charge des victimes de viol nécessite une reconnaissance du phénomène de sidération psychique. Le soutien doit être apporté aux victimes dans le but de les aider à surmonter leur traumatisme et les guider dans les procédures judiciaires qui doivent reconnaître leur condition de victime. Les professionnels de la santé doivent également être informés de ces mécanismes afin de comprendre la situation et de fournir une aide adaptée aux victimes. Un tel comportement traumatique pourait être douloureux et, lors de l’entretien d’application des soins, il faut être attentifs et fournir des explications ainsi que du soutien aux victimes afin de poser le diagnostic et de faciliter le processus de guérison.

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