Qu’est-ce que la libido excessive chez la femme ?

Le désir sexuel féminin fluctue en raison des changements hormonaux, mais heureusement, il n’y a pas que cela. Nous examinons l’ovulation, les menstruations, la grossesse et la ménopause, quatre événements majeurs dans la vie d’une femme.

Êtes-vous accro au sexe ? Nymphomane ?

L’hypersexualité porte plusieurs noms, mais diagnostiquer cet état est plus difficile qu’il n’y paraît. Êtes-vous dépendant sexuel ? Les termes utilisés pour décrire la surcharge des sens changent avec l’époque. Le Dr de Bienville parlait de « colère utérine » vers la fin du XIXe siècle, mais les sexologues contemporains ont tenté de mieux décrire ce qu’est l’hypersexualité : pour commencer, une perte de contrôle sur des idées, des désirs et des comportements sexuels forts et récurrents ne suffit pas à diagnostiquer l’affection. Il faut aussi qu’elle ait des ramifications dans la vie quotidienne ou qu’elle cause de la souffrance à soi-même ou à sa famille.

L’idée que ces pensées ou comportements excessifs sont le résultat de problèmes d’humeur (anxiété, tristesse, ennui, irritabilité) ou de tension peut être considérée comme faisant partie des critères d’hypersexualité. En 2013, « la maladie » a failli être acceptée dans le DSM-5, le manuel de diagnostic psychiatrique américain, mais a été rejetée en raison d’un manque de recherches convaincantes pour la soutenir. Le mécanisme physiopathologique qui sous-tend l’hypersexualité est également inconnu. S’agit-il d’une maladie biologique caractérisée par une activation aberrante du système de récompense dans le cerveau, liée à des rapports ou des pensées sexuels ? S’agit-il d’une sorte de personnalité obsessionnelle compulsive ? Des effets secondaires indésirables d’un médicament (notamment les amphétamines et la L-Dopa, utilisés pour traiter la maladie de Parkinson) ou de drogues ? Existe-t-il une méthode pour gérer les émotions négatives, telles que :

  • L’anxiété.
  • La tension.
  • Le chagrin, etc.

Ou la fragilité (isolement, faible estime de soi, etc.) ?

Les désirs des femmes changent

La synthèse des hormones libérées par les ovaires, les œstrogènes, la progestérone et les androgènes, diminue puis s’arrête complètement après la ménopause. Les pulsions sexuelles s’en trouvent réduites. La phase d’excitation est également ralentie. Le corps met du temps à réagir. Pour une adolescente par exemple, trois à quatre minutes de caresses sont nécessaires pour obtenir une lubrification vaginale suffisante.

Par ailleurs, certaines femmes ne supportent pas bien les effets du vieillissement et les changements physiques qui l’accompagnent. Elles ne se croient plus en accord avec la norme de beauté, donc, continuer à les désirer, à les séduire et à leur faire l’amour est obscène. Certaines femmes ont une forte augmentation de leur appétit sexuel pendant la grossesse. Quelle en est la raison ? En fait, cela est dû au « big bang » hormonal qui produit un état similaire à l’excitation sexuelle.

Les caresses sont plus sensibles aux gros seins. Vous êtes dans un état d’excitation latent en raison de l’augmentation des sécrétions vaginales. Certaines, en revanche, qui ne sont plus contraintes par la contraception, sont plus disposées à poursuivre leurs fantasmes sexuels. Selon les enquêtes, de nombreuses femmes ont des relations sexuelles plus satisfaisantes après la ménopause.

Il y a aussi l’absence de contraception qui peut offrir le sentiment de liberté que vous aviez depuis longtemps. Bien sûr, au cours du premier trimestre, la fatigue, les nausées et la somnolence peuvent diminuer le désir sexuel ! Toutefois, c’est rarement le cas. La troisième grossesse semble être une période particulièrement fertile pour le désir sexuel.

Il ne s’agit pas seulement de la quantité de sexe

Il est clair cependant que la « quantité » d’actions ou d’idées sexuelles est insuffisante pour définir l’hypersexualité. Les tentatives visant à déterminer ce qui constitue une quantité « normale » de sexe échoueront toujours. Il s’agit davantage d’une convention sociale que d’un fait physiologique. De même, le désir sexuel est souvent associé, à tort, à une nécessité fondamentale (comme boire, manger, dormir, respirer).

Le professeur Michael Walton et ses collègues de l’Université de la Nouvelle-Angleterre à Amidale, en Australie, ont mené une nouvelle étude auprès de 510 personnes qui démontre, par exemple, que le recours aux rapports sexuels (nombre de fantasmes, de masturbations, de flirts, de baisers et de rapports sexuels) n’est pas un facteur prédictif d’hypersexualité. Enfin, les sexologues se limitent à traiter les individus qui souffrent d’une sexualité omniprésente, quelle qu’en soit la gravité, ce qui semble juste. La thérapie ne peut commencer qu’une fois que le contexte de cette hypersexualité a effectivement été démêlé au cas par cas.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

An evocative photo capturing the intersection between intimacy and physical activity, shedding light on the potential benefits of sexual engagement on overall health.

« L’acte sexuel : un sport pour la santé? »

Une étude de l’Université du Québec à Montréal a montré que l’acte sexuel engendre une dépense énergétique similaire à une activité physique modérée. La Fédération Française de Cardiologie reconnaît l’activité sexuelle comme un exercice physique bénéfique pour la santé.

Lire l'article
A photograph capturing the surprising pleasures and intimate moments of love at unexpected hours.

L’heure idéale pour l’amour

Selon des études, le meilleur moment pour des relations sexuelles pleines de plaisir et d’endorphines se situe le matin, entre 7h et 10h30. Les week-ends sont également propices aux moments intimes selon une autre recherche, mettant en avant la détente et la passion.

Lire l'article

« Les préférences inattendues des femmes en matière de taille du pénis »

Une récente étude universitaire met en lumière l’importance de la circonférence par rapport à la longueur du pénis pour l’épanouissement sexuel féminin, soulignant l’attrait pour une texture veineuse sur les sex toys. Cependant, l’étude souligne des limites liées à la variété des préférences sexuelles et à la mesure précise de la taille du pénis.

Lire l'article
A photograph of a couple engaged in respectful and empathetic communication, showcasing the importance of banishing contempt in relationships.

Les ravages du mépris dans le couple

Le mépris dans les conflits conjugaux peut avoir des conséquences désastreuses, réduisant l’estime de soi et causant une détresse émotionnelle. Adopter une communication respectueuse et empathique, tout en évitant les comportements et les paroles dénigrants, est crucial pour préserver l’harmonie au sein du couple et favoriser un environnement propice à l’épanouissement de l’amour et de la complicité.

Lire l'article
An emotionally charged visual exploration of overcoming commitment fears and embracing unique relationship dynamics.

Surmonter la peur de l’engagement dans les relations amoureuses

La gamophobie, une peur intense et irrationnelle de s’engager dans une relation amoureuse, trouve ses racines dans des expériences traumatisantes passées, la peur de perdre son indépendance et les styles d’attachement formés pendant l’enfance. Pour surmonter cette peur, introduire des rituels symboliques d’engagement et explorer des perspectives de relation uniques peuvent être des stratégies bénéfiques pour renforcer les liens et construire des engagements personnalisés.

Lire l'article
A photography of radiant, well-maintained hair sparking intimacy and desire within married couples as explored in a groundbreaking study from Seoul's Yonsei University.

« Le lien entre cheveux et sexualité : ce que révèle la science »

Une recherche récente suggère que des cheveux longs et bien entretenus chez les femmes pourraient favoriser une fréquence accrue des relations sexuelles au sein des couples hétérosexuels. Cette découverte souligne l’importance de l’entretien de la chevelure dans la sphère relationnelle et sexuelle, apportant un nouvel éclairage sur son rôle dans le désir et la satisfaction conjugale.

Lire l'article