Mères Divorcées : Quand le Faux Syndrome Devient une Arme
« Ils m’ont traitée de folle, de mère malveillante, négligente ». Sandra, après avoir dénoncé des abus extraordinaires sur son fils, se retrouve accusée par les autorités colombiennes de manipuler son enfant pour nuire à son ex-mari.
Ce phénomène tragique concerne de nombreuses femmes qui, après avoir subi des violences, se voient confrontées à un système judiciaire utilisant un pseudo-syndrome pour minimiser leurs accusations. Ce syndrome, bien que non reconnu par la communauté scientifique et plusieurs institutions internationales, est souvent invoqué dans des affaires de garde d’enfants pour discréditer les mères.
Le Pseudo-Syndrome en Question
Le syndrome d’aliénation parentale (SAP), créé dans les années 1980 par le psychiatre Richard Gardner, défend l’idée qu’un enfant peut être manipulé pour rejeter un parent. Bien que ce syndrome ait été utilisé dans divers pays comme argument juridique, il a été largement désavoué par des entités telles que l’ONU et l’OMS.
Sandra a perdu la garde de son enfant en 2022, le confiant d’abord à un ami du père, puis au père lui-même. Les dénonciations de Sandy ont été rejetées sous prétexte qu’elles résultaient de son prétendu SAP.
Faire Taire l’Enfant
« Au début, je me suis demandée si j’étais vraiment folle », confie Sandra, expliquant qu’elle a été accusée de compromettre la relation entre son fils et son père.
Ce syndrome est de plus en plus utilisé dans les litiges liés à la garde, souvent à l’initiative des pères accusés de violences. L’ONU et d’autres organisations dénoncent cette pratique comme une forme de violence à l’égard des femmes.
Une Décision Historique en Colombie
La Colombie a récemment interdit l’utilisation du SAP dans les tribunaux, déterminant qu’il n’est pas fondé scientifiquement. Cela a permis à Sandra de récupérer la garde de son fils, mais les craintes persistent pour d’autres mères. Beaucoup craignent que leurs accusations soient minimisées et que leurs enfants leur soient retirés injustement.
Des médias colombiens rapportent des allégations de corruption dans les tribunaux, où certains experts seraient complices pour favoriser les pères disposant de moyens financiers suffisants, exploitant le SAP comme outil pour minimiser les droits des mères.
Conclusion
Cet article révèle une réalité troublante concernant les mères divorcées et la lutte qu’elles doivent mener contre des accusations souvent infondées. Le défi reste de protéger les droits des enfants tout en assurant que les mères victimes de violences aient réellement leur voix entendue dans les arbitrages de justice.