Boutons sur la vulve : causes, symptômes et prévention.

Boutons sur la vulve : causes, les reconnaître, quand et qui consulter ?

Découvrir un ou plusieurs boutons au niveau de la vulve est toujours source d’inquiétude. Pour connaître les causes les plus fréquentes, les symptômes associés possibles et savoir quand et qui doit consulter, nous avons interrogé le Dr Micheline Moyal-Barracco, dermatologue et présidente du groupe de réflexion en pathologie vulvaire de la Société Française de Dermatologie.

Bouton sur la vulve : quand consulter ? Qui ?

Il est important de consulter un médecin en cas de découverte de bouton vulvaire s’accompagnant de douleurs. Selon le Dr Moyal-Barracco, il est conseillé de consulter dans tous les cas afin de faire un diagnostic et d’instaurer un traitement si besoin. Cela permet également d’éliminer une rarissime lésion maligne se signalant par une excroissance.

Bouton vaginal ou vulvaire ?

Il est important de préciser que la plupart des femmes confondent le vagin et la vulve en parlant de leur anatomie génitale. Il est donc important de différencier les deux parties. Une femme peut parfois observer une lésion en relief ou une excroissance dans la zone génitale externe féminine, c’est à dire de la vulve et non pas du vagin, partie intérieure du sexe féminin, indique le Dr Moyal-Barracco. Certaines excroissances vulvaires sont indolores, d’autres sont douloureuses. Ce caractère ainsi que les symptômes associés permettent de distinguer les différentes causes de ces boutons vulvo-vaginaux.

Les boutons génitaux externes non douloureux

Causes Symptômes
Un grain de beauté ou naevus Une lésion brune, légèrement en relief.
Un condylome ou verrue génitale Forme en relief, rosée et lisse ou bien en forme de crête de coq (bouton avec des petites pointes) de volume plus ou moins important. Ces lésions sont dues à des papillomavirus humains (HPV). La transmission de ce virus est essentiellement sexuelle.
Une verrue séborrhéique Lésion cutanée bénigne sous la forme d’une excroissance brune ou noire, avec une couche épaisse.
Un molluscum contagosium Petit bulbe à la surface de la peau de couleur chair ou rose avec un centre enfoncé (comme une sorte de cratère) de petite taille. Ces lésions cutanées sont dues à un virus ADN du groupe des Poxvirus.
Un fibrome mou (molluscum pendulum) Excroissance molle implantée par un pédicule.

Boutons vulvaires douloureux

Les boutons vulvaires douloureux peuvent avoir différentes causes, notamment :

Causes Symptômes
Une folliculite Bouton rouge parfois pustuleux (présence de pus) douloureux.
L’herpès génital Boutons douloureux regroupés en amas et accompagnés de fièvre.

Boutons vulvaires et MST

De façon rare, une excroissance vulvaire peut être un chancre syphilitique, manifestation de la syphilis, maladie sexuellement transmissible. De façon exceptionnelle également, un bouton vulvaire peut signaler un état pré-cancéreux ou encore plus rarement cancéreux.

Prévention du bouton sur la vulve

Pour les lésions dues à des virus, le port du préservatif représente une protection qui n’est cependant pas efficace à 100%. Il existe également un vaccin contre les papillomavirus humains (HPV) qui peuvent causer des lésions génitales externes.

En somme, il est important de consulter un médecin en cas d’apparition de boutons vulvaires pour identifier la cause ainsi que le traitement à adopter.

Prévention des maladies sexuellement transmissibles : comment s’en protéger

Les maladies sexuellement transmissibles sont très répandues et il est important de connaître les moyens de s’en protéger. Le préservatif est la méthode la plus efficace pour prévenir les MST. Il doit être utilisé dès le début du rapport sexuel et doit couvrir l’ensemble de l’appareil génital. C’est la seule méthode qui permet de se protéger efficacement contre les infections à Chlamydia, à gonocoque, Syphilis…

Cependant, il faut savoir que le préservatif ne protège pas à 100% contre toutes les MST. Par exemple, le préservatif peut réduire le risque de transmission de l’herpès génital, mais ne garantit pas une protection totale. De même, en cas de lésions herpétiques chez votre partenaire, il est préférable d’éviter les rapports sexuels.

La vaccination est également un moyen efficace de prévenir certaines MST, comme les HPV (responsables des verrues génitales) et le cancer du col de l’utérus. Il est recommandé de se faire vacciner avant le début de l’activité sexuelle. Deux vaccins sont disponibles : le Gardasil® et le Cervarix®.

Prévention de la vulve

Pour prévenir l’apparition de grains de beauté, de verrue séborrhéique ou de molluscum pendulum sur la vulve, il n’y a malheureusement aucune méthode préventive. En revanche, en cas de folliculites vulvaires (inflammation de la racine du poil), une épilation au laser peut être une solution efficace. Cette technique permet de réduire considérablement la croissance des poils et donc de limiter la survenue de folliculites.

Le port de préservatif permet de prévenir partiellement les infections virales telles que l’herpès et les HPV (responsables des condylomes). Cependant, la seule méthode efficace de prévention des condylomes est la vaccination.

Quant aux molluscum contagiosum, ils se transmettent par contact direct et peuvent apparaître sur des zones non protégées lors des rapports sexuels. 

Herpès génital : Causes, symptômes et traitements

L’herpès génital est une infection virale sexuellement transmissible (IST) qui peut toucher les organes génitaux, les fesses et les cuisses. Cette maladie est causée par le virus herpès simplex de type 2 (HSV-2) ou, plus rarement, le virus herpès simplex de type 1 (HSV-1) qui provoque généralement le « bouton de fièvre » autour des lèvres.

Causes : L’herpès génital est une IST et se transmet par les rapports sexuels non protégés avec une personne déjà infectée. Le virus se transmet également par contact direct avec les lésions herpétiques d’une personne infectée et peut provoquer une infection oculaire si vous vous touchez les yeux après avoir touché une lésion herpétique.

Symptômes : Les symptômes de l’herpès génital peuvent inclure des lésions génitales, des démangeaisons, des brûlures, des douleurs lors de la miction, des ganglions lymphatiques enflés et des fièvres. Les symptômes peuvent apparaître entre une semaine et un mois après l’infection, mais certaines personnes ne présentent aucun symptôme et peuvent donc transmettre le virus sans même s’en rendre compte.

Traitements : Bien qu’il n’existe pas de traitement définitif pour l’herpès génital, des médicaments antiviraux tels que l’acyclovir, le famciclovir et le valacyclovir peuvent réduire la durée et la sévérité des symptômes et réduire le risque de transmission du virus.

Médicament antiviral Dosage Durée du traitement
Acyclovir 400mg 3 fois par jour 5 jours
Famciclovir 250mg 3 fois par jour 5 jours
Valacyclovir 1g 2 fois par jour 10 jours

Il est important de consulter un médecin pour confirmer le diagnostic de l’herpès génital et d’éviter d’avoir des rapports sexuels non protégés dans le but de réduire le risque de transmission du virus. La prévention consiste à utiliser des préservatifs et à éviter les rapports sexuels avec une personne présentant des lésions génitales, des brûlures et des démangeaisons. De plus, les personnes infectées peuvent prévenir les éruptions herpétiques en évitant le stress, en dormant suffisamment et en adoptant un mode de vie sain.

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